24 Janvier 2016
Aujourd'hui, j'ai fait du lourd, du classé "number one" dans les "à ne pas manquer" du Lonely Planet : le sanctuaire shintoïste du mont Inari. Comme il faisait beau mais froid, je m'attendais à être relativement seul (en tout cas, dans mon entourage, tout le monde s'était dégonflé). Erreur : le touriste n'a pas peur du froid, même quand il est mal équipé (je prédis quelques angines pour les jeunes filles en jupe sans collant que j'ai croisées aujourd'hui). Et puis, on était dimanche. Donc un sanctuaire bien surpeuplé au début (qu'est-ce que ça doit être au printemps!)
Mais le site Inside Kyoto propose une petite randonnée de quelques kilomètres, suffisant pour être beaucoup plus tranquille au bout de quelques minutes de montée. Ça offre en outre l'expérience que je trouve toujours amusante de marcher sans carte, juste en suivant les indications écrites de quelqu'un. On prend bien sûr le risque de se perdre un peu. "Mais où est donc le `virage à gauche, 100m après la grande sculpture'? Ça fait 3km que j'ai passé la sculpture et je ne vois toujours rien". Ça fait partie du jeu. Là, en l'occurence, les indications sont bonnes et fiables. Mine de rien, ce n'est pas un exercice si facile de rédiger un texte décrivant une promenade. C'est un peu comme pour un mode d'emploi ou une règle du jeu.
Le sanctuaire est célèbre pour ses longs couloirs de toris (photo). Plein plein plein de toris partout. Ça ne protège sans doute pas beaucoup de la pluie, mais ça donne un certain cachet, c'est sûr.
En chemin, je vous ai fait une photo digne d'une carte postale du petit étang à mi-pente du sommet. Pas mal, non ?
La montagne est truffée de petits temples et petits autels avec des renards en pierre. Il paraît que le renard serait le messager de Inari, déesse de la croissance du riz. Très agréable de déambuler en observant les pierres moussues, les sculptures à foulard et les mille petits détails tous plus photogéniques les uns que les autres.
Je ne suis pas tout à fait sûr de la fonction exacte des "autels" (je ne trouve pas d'autre mot). Moi ça m'évoque vraiment une tombe que l'on viendrait "fleurir" et entretenir. La preuve, sous certains, un peu à l'écart, on trouve toute une panoplie de brosses et pelles pour faire la poussière. Comme si chaque autel était entretenu par une famille. Sur celui de la photo, il y a avait un peu de terre et une grosse feuille morte. Mais je n'ai pas osé nettoyer... Je laisse ce soin au propriétaire légitime de cet arsenal de balayettes.